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Avant d'adopter : ce qu'il faut savoir

Vous souhaitez adopter un lapin ? Avant de vous lancer il faut vous poser différentes questions. Une adoption quelle qu’elle soit (animal, enfant, belle famille) doit être mûrement réfléchie car elle implique des changements, une réorganisation de votre mode de vie actuel, de futurs moments de plaisir mais aussi de sacrées prises de tête. Et pour cause on recense des milliers d’abandons chaque année.

Les principales questions à se poser sont les suivantes :

  • Votre lieu de vie est-il adapté à la présence d’un lapin ?

 

Le lapin, tout comme le chat est apte à vivre en liberté dans votre intérieur (si si je vous assure, le lapin est capable d’aller à la litière, tout comme un chat). La cage n’est plus d’actualité, nous ne sommes plus au Moyen-âge !

Avez-vous donc suffisamment de place pour lui installer son petit coin dédié (gamelles, râtelier, coin dodo, jeux, etc.) ? Disposez-vous d’un espace assez riche et épanouissant pour lui permettre de vivre pleinement sa vie de lapin ? Ferez-vous tout ce qu’il faut pour bien sécuriser son environnement (fils hors de portée, cachés ou gainés) ? Si vous être en studio, il faut prendre en compte le fait qu’un lapin (même s’il arrive à s’adapter à votre rythme de vie) est très actif la nuit, ce qui signifie peu de sommeil et beaucoup de mauvaise humeur.

Le lapin n'est pas une peluche

Il est courant que les gens assimilent le lapin à une petite peluche toute douce, toute mignonne, qu’on n’entend pas, très docile. Mais détrompez-vous, le lapin est une véritable petite boule de caractère avec une personnalité affirmée. Contrairement à ce que l’on entend souvent, le lapin (comme tout animal) ne doit pas être destiné à un enfant. C’est un animal curieux qui peut faire de nombreuses bêtises, beaucoup de dégâts et qui a des comportements sexuels visibles et prononcés, ce qui peut être très déplaisant à partir de la puberté (excitation sexuelle, agressivité, jets d'urines...). Ces mêmes comportements sexuels exubérants sont souvent causes d’abandon ou de maltraitance.

A l’inverse du chien le lapin n’est pas un animal particulièrement joueur avec qui il est facile de créer des interactions. Ce n’est pas non plus une boule de tendresse que l’on peut câliner à longueur de journée, celui-ci aimant rarement être porté et manipulé (encore une cause d’abandon car le lapin perd de son « intérêt »…)

Qui plus est, c’est un animal à l’ossature très fragile, une simple chute, même de peu de hauteur peut lui être fatale. Chaque année, des milliers de lapins finissent dans des refuges pour ces raisons... lorsque enfants et parents prennent, trop tard, conscience qu'un lapin n'est pas un jouet, mais un animal peureux et fragile.

En définitive, le lapin est un être vivant, pas un doudou !

Extrait d’un article de Marguerite & Cie « Le lapin et l’enfant »

« L’animal occupe une place importante dans l’imaginaire des enfants, il est souvent le héros des histoires qu’ils s’inventent ou de leurs dessins. Mais ce sont souvent des animaux humanisés. Du rêve à la réalité il y a une grande différence. Ce n’est pas parce qu’un enfant a aimé un rat ou un lapin dans un dessin animé, qu’il faut lui offrir un animal réel pour autant. Confronté à la réalité biologique de l’animal, l’enfant risque d’être très déçu et de rejeter ce nouveau compagnon.

L’attitude de l’enfant vis-à-vis de l’animal peut être diverse selon l’âge :

- peur, dégoût

- intérêt écologique ou biologique

- goût pour la vie sauvage

- besoin de détruire ou dominer

- préoccupation morale pour les êtres vivants

- recherche d’un compagnon agréable 

Ces attitudes peuvent être mélangées et évoluer en fonction de l’âge de l’enfant. Quelles que soient les raisons qui poussent l’enfant à souhaiter un animal, il ne faut pas perdre de vue que cet animal n’est ni un jouet ni un sujet d’expérimentation et qu’il doit être aimé et respecté pour ce qu’il est réellement et pas pour les fantasmes que l’on projette sur lui. »

 

A l’inverse un lapin sera le bienvenue est très heureux dans une cellule familiale stable, au contact des enfants, sous la surveillance constante des parents. Selon Marguerite & Cie :

 

« La présence de l’animal a beaucoup de vertus :

- il a une fonction apaisante, rassurante, tranquillisante

- caresser un animal abaisse la tension artérielle et diminue le stress

- l’animal ne juge pas et donne à l’enfant le sentiment d’être aimé

- il permet à l’enfant d’appréhender la mort et la maladie. Evènements dont il est tenu à l’écart lorsqu'il s’agit des humains.

- Permet à l’enfant de tester son autorité (dans la limite du raisonnable bien entendu)

- Permet de développer le sens des responsabilités (l’adulte ne doit cependant déléguer aucune responsabilité à l’enfant, il délègue uniquement des tâches effectuées sous sa responsabilité)

- Il encourage la communication non verbale et donc la "sensibilité" et "l’intuition".

Un animal peut apporter beaucoup à un enfant mais cela ne doit jamais ce faire au détriment du bien-être de l’animal. »

 

Des bêtises, des bêtises, toujours des bêtises

Comme nous l’avons déjà expliqué ci-dessus, le lapin est un animal très caractériel dont l’une des principales activités est de vous rendre fou !

Pour vous faire une idée, voici un petit florilège des bêtises les plus courantes :

  • Le grignotage des fils électriques

  • Le grignotage de… tout et n’importe quoi en fait ! Plinthes, tapisseries, meubles, canapés, plantes vertes, etc.

  • Tout déplacer et mettre en désordre

 

Je vous rassure, certains lapins ne font jamais de bêtises, on ne peut simplement pas savoir à l’avance lesquels... 

L’âge de votre lapin rentre également en compte dans son "capital bêtise" (la première année étant la plus riche), tout comme son caractère ainsi que l'éducation que vous lui donnerez !

 

Heureusement, ils se fatiguent vite...

peluche

Autre point important (surtout pour les maniaques) un lapin c’est synonyme de foin, de litière et de poils qui volent, de quelques pipis intempestifs et crottes qui se baladent (au début, tant que votre lapin n’est pas éduqué à la propreté). L’entretien régulier de sa litière et de son coin de vie est primordial pour lui éviter certaines pathologies (pododermatite, souillures de la zone urogénitale, puces, etc.)

 

Si vous avez un ou plusieurs autres animaux à la maison, il faut envisager le fait que la cohabitation se passe mal, aurez-vous assez de place pour séparer vos animaux sans les cloîtrer en cage. Il en va de même pour votre entourage (parents, conjoint, etc.).

 

  • Etes-vous prêt à veiller sur votre animal tout au long de sa vie ?

Le lapin de nos jours vit entre 8 et 10 ans en moyenne mais il n’est pas rare d’en voir atteindre 12, 14 ans ou même plus ! Adopter un lapin, c’est donc un engagement dans le temps. Le voir atteindre cet âge signifie lui prodiguer des soins vétérinaires réguliers, de la nourriture adaptée mais aussi beaucoup d’amour et de la disponibilité, notamment s’il n’a pas de compagnon lapin à ses côtés (eh oui ! Le lapin est très sensible à la solitude et l’ennui). Enfin (parce qu’il faut penser à tout…), que ferez-vous de lui pendant vos vacances au ski ou sur la côte tropézienne (on a le droit de rêver…) ?

 

 

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le lapin génère beaucoup de frais. Même s’il ne coûte que 15 ou 45€ à « l’achat », il faut songer à tous les autres frais futurs à assumer.

Il y a différents types de frais à prendre en compte (sur la base d’un seul lapin) :

 

  1. Habitat/loisirs : Evalué à 86 euros (cage et enclos, gamelles, bac à litière, râteliers etc. Évidemment, les lapins vivant en liberté n'ont pas de cage ou d'enclos, ce qui réduit considérablement le coût de l'installation.

  2. Alimentation de qualité (budget mensuel) : C’est l’un des éléments clef de la bonne santé de votre lapin. Le foin est la base de l'alimentation, il doit être donné à volonté (budget moyen mensuel estimé de 8,63€). Les légumes et la verdure sont estimés à 24€. Les granulés quant à eux représentent 3.30€ de budget mensuel moyen (étant peu recommandés et utilisés en très petites quantités. La plupart des propriétaires de lapins avertis n’en donne pas). Pour les friandises, le budget moyen mensuel consacré aux plantes séchées est de 2€.

  3. La santé dont le budget peut être divisée en trois : Les stérilisations et castrations à effectuer 1 fois (budget moyen pour une castration évalué à 83€, 133€ pour une stérilisation), les vaccins à effectuer 1 à 2 fois par an (68 €/an en moyenne) et les soins consécutifs à une maladie qui sont variables d'un lapin à l'autre et qui peuvent rapidement devenir importants en cas de maladies chroniques, assez courantes chez les lapins (pasteurellose, malocclusion, abcès, etc.). Certaines pathologies nécessitent des anesthésies régulières qui augmentent considérablement le budget, c'est le cas des malocclusions dont le budget peut se situer entre 370 et 1400 euros par an. Le budget annuel moyen en frais vétérinaires a été évalué à 269 euros, sur l'ensemble des lapins ayant participé à l'étude.

Si on fait l’addition de l’ensemble de ces données on obtient un budget moyen de 47 euros par mois/et par lapin, vaccinations comprises. Si on compte les soins vétérinaires, il faut ajouter 15 euros mensuels.

 

Il faut également garder à l’esprit qu’un lapin, pour être totalement épanoui, a besoin de la compagnie de l’un de ses congénères (c’est toujours mieux à deux). On multiplie donc tout ça par deux !

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