La reproduction
La reproduction par les particuliers est un sujet très délicat qui mène toujours à polémique, et pour cause.
Quelles que soient les raisons avancées par le particulier pour justifier cette démarche, elles seront toujours mauvaises. La reproduction n’est pas un acte à prendre à la légère et ce pour différentes raisons :
-
L’anthropomorphisme : On ne compare pas le besoin de maternité ou paternité d’un être humain à celui d’un lapin. Le lapin n’a aucunement besoin ou envie de « cocooner ». Il ne faut pas reproduire en se disant que cela va leur faire plaisir, la seule personne à qui vous faites plaisir, c’est vous-même !
-
Les idées reçues : L'accouplement et la gestation ne calment pas les hormones des lapines (ça ne les protège pas non plus des cancers de l'utérus ou de la chaîne mammaires)
-
La surpopulation : Les refuges et associations sont remplis de lapins en attente d'une famille suite aux nombreux abandons. Faire reproduire, c'est favoriser l'abandon en ajoutant toujours plus de lapins sur le "marché". Même si vous pensez pouvoir placer les petits de votre lapine dans de bonnes maisons, ce seront de bonnes maisons dont les lapins de refuges seront privés !
-
La génétique : On ne reproduit pas des lapins sans connaître leur lignée et leur génétique (possible consanguinité, malformations, malocclusion, etc.). Les faire reproduire c’est accepter l’éventualité de transmettre ces tares à leur descendance…
On ne laisse pas deux ou plusieurs lapins ensembles sans qu'un vétérinaire n'ait au préalable vérifié les sexes. Trop de gestations "accidentelles" ont été recensées.
Les risques
-
Pour la lapine : la lapine a une ovulation induite (elle n’ovule qu’après avoir été montée par un mâle) ce qui signifie qu'elle peut être reprise et redevenir gestante dans les 24h. Imaginez son état de fatigue ! De graves complications peuvent survenir au cours de la gestation et lors de la mise bas si la lapine est trop jeune ou trop âgée.
-
Pour les lapereaux : la lapine ne fait pas de nid pour ses bébés, provoquant ainsi leur mort. La lactation ne se fait pas ou la lapine ne veut simplement pas les nourrir (le taux de mortalité des bébés nourris à la main étant extrêmement élevé). On dénombre de nombreux cas d’infanticide (cannibalisme) chez les lapines domestiques. Il est également courant, notamment lors d’une première portée, que certains petits soient mort-nés ou mal-formés.
Pour conclure, la reproduction est à laisser aux professionnels qui ont pour objectif d’améliorer les races et de réduire le nombre de maladies génétiques.
Favorisez l’adoption en refuges et associations pour sauver des vies et aider à stopper la commercialisation et le profit réalisés sur le dos d’êtres vivants. Parlez-en autour de vous, c’est le meilleur moyen d’éveiller les consciences…